Dans une note retentissante publiée sur sa page Facebook, Daly Valet, figure reconnue de la sphère médiatique et intellectuelle en Haïti, a pointé du doigt les dérives alarmantes de certains acteurs politiques qui s’allient aux gangs armés, plongeant le pays dans une spirale de violence et d’impunité. Il condamne fermement les complicités entre politiciens et criminels, tout en interpellant les institutions responsables, notamment le Ministère de la Justice.
Daly Valet revient sur la pression exercée récemment par le Conatel sur Radio Méga pour suspendre l’émission Boukante Lapawòl. Selon lui, cette pression est en totale contradiction avec l’inaction des mêmes autorités face à des partis politiques qui entretiennent des liens avec des gangs armés. Alors que des sanctions sont aussi envisagées pour ceux qui partagent des vidéos de gangs sur les réseaux sociaux, aucune mesure concrète n’est encore prise contre les politiciens alliés à ces groupes terroristes.
Dans son plaidoyer, Daly Valet insiste sur le rôle crucial que doit jouer le Ministère de la Justice pour protéger l’État de droit. Selon lui, ce ministère, qui accorde les autorisations de fonctionnement aux partis politiques, doit convoquer les représentants légaux des formations soupçonnées d’entretenir des liens avec des groupes criminels. Il appelle à une application rigoureuse de la loi pour révoquer ces autorisations et sanctionner ces alliances immorales.
Il souligne également la nécessité d’une action ferme et impartiale contre les partis politiques qui, sous prétexte de représenter le peuple, collaborent avec des criminels. Ces alliances nuisent non seulement à l’image du pays, mais mettent aussi en péril la sécurité des citoyens et la stabilité politique.
Daly Valet exhorte les autorités à ne pas céder à la tentation des politiciens qui pourraient crier à la persécution politique. Il reconnaît même que ces politiciens doivent être poursuivis par l’État et le peuple haïtien pour leurs actions honteuses.
Selon lui, il est impératif que les lois, notamment le Code pénal, soient appliquées avec rigueur pour rétablir l’ordre démocratique. Le Ministère de la Justice, de concert avec le Parquet et la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), doit engager des poursuites contre tous les politiciens et criminels impliqués.
Daly Valet avertit que le silence ou l’inaction face à ces dérives risque de normaliser davantage la criminalité dans la sphère politique haïtienne. Il souligne que l’avenir du pays dépend d’un sursaut collectif pour rétablir la justice et mettre fin à cette compromission honteuse entre certains politiciens et des groupes qui terrorisent la population.
À travers ses propos, Daly Valet lance un appel à la conscience nationale. Il rappelle que l’État, les institutions, et le peuple doivent agir de concert pour dénoncer et sanctionner ceux qui, par leurs alliances avec des gangs, sapent les fondations de la démocratie et de la paix sociale. Cette dénonciation n’est pas seulement un cri d’alarme, mais aussi un appel à sauver ce qui reste de l’État haïtien face à une crise morale et institutionnelle sans précédent.