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Aucun changement pour les fêtes nationales du 1er et 2 janvier, seulement les fêtes légales ajustées

Un récent décret publié par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dans Le Moniteur a suscité des débats autour des fêtes nationales et légales en Haïti. Certains ont affirmé que les célébrations des 1er et 2 janvier, symboles historiques du pays, auraient été supprimées. Une analyse approfondie dément formellement ces affirmations, qui relèvent soit de la désinformation propagée par des détracteurs, soit de l’ignorance de ceux qui se laissent manipuler.

Les fêtes nationales, définies par l’article 275-1 de la Constitution haïtienne, restent protégées et inchangées. Ces célébrations incluent le 1er janvier, qui marque l’indépendance nationale, le 2 janvier, Journée des Aïeux, le 18 mai, Fête du Drapeau et de l’Université, le 18 novembre, commémoration de la Bataille de Vertières, et le 17 octobre, anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines. Ces dates, profondément ancrées dans l’histoire nationale, ne peuvent être modifiées ni supprimées par aucun gouvernement. Elles symbolisent les luttes, les sacrifices et les victoires du peuple haïtien.

Le décret du CPT concerne exclusivement les fêtes légales, définies par l’article 275-2, qui peuvent être modifiées par décret. Ces célébrations, souvent religieuses ou culturelles, incluent Noël, le Mardi Gras et la Fête-Dieu. Le décret ajoute également des dates importantes, comme le 14 août, marquant la cérémonie du Bwa Kayiman, et le 20 septembre, célébrant la naissance de Dessalines. Ces ajustements visent à reconnaître de nouvelles références historiques et culturelles tout en modernisant le calendrier des jours fériés.

L’histoire montre que les fêtes légales ont été modifiées à plusieurs reprises sans toucher aux fêtes nationales. Par exemple, en 1988, le président Leslie François Manigat avait supprimé des fêtes comme la Journée des Nations Unies (24 octobre) et la Découverte d’Haïti (5 décembre). Ces modifications n’ont jamais concerné les fêtes nationales, qui restent des repères immuables.

Le décret du CPT ne touche donc pas aux fêtes nationales telles que les 1er et 2 janvier ou le 17 octobre. Ces journées continuent de représenter l’identité historique et culturelle d’Haïti, et leur importance demeure intacte. Les changements apportés concernent uniquement les fêtes légales, permettant une meilleure adaptation aux réalités actuelles. Il est essentiel de distinguer clairement ces deux catégories de fêtes pour éviter toute confusion et préserver l’unité autour des symboles nationaux et favoriser une compréhension éclairée des décisions prises par le CPT.

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